I-Le Glaucôme
Le glaucome chronique est une maladie assez fréquente (1 à 2% de la population en France métropolitaine), touchant surtout les adultes après l’âge de 40 ans, mais pouvant également survenir chez l’enfant ou l’adulte jeune .
Il s’agit d’une maladie grave de la vision, entraînant une destruction lente du nerf optique qui détériore insidieusement le champ visuel, avec menace de cécité en l’absence de traitement.
Il ne s’accompagne d’aucune douleur et la vision des détails peut se conserver durant de longues années, c’est pourquoi il est impossible de savoir si l’on est atteint d’un glaucome débutant. Seul un examen pratiqué par un ophtalmologiste peut révéler la présence de cette maladie .
Les causes exactes du glaucome ne sont pas encore parfaitement connues. Il existe des facteurs génétiques certains (la descendance de patients glaucomateux est plus à risque de la développer par la suite).
Parmi les facteurs de risque, l’existence d’une pression trop élevée dans œil est de loin la plus fréquente et la plus importante.
II-Le Traitement Chirurgical
Il existe trois méthodes pour abaisser la pression intra oculaire et empêcher la dégradation du nerf optique et l’évolution vers la cécité : les collyres, le laser et la chirurgie.
Votre ophtalmologiste vous proposera celle qu’il estime le plus apte à préserver le plus longtemps possible votre vision.
En pratique, le premier traitement est souvent un traitement médical consistant en l’instillation de une ou plusieurs gouttes par jour de collyre hypotonisant dans œil.
Ce traitement permet d’éviter l’aggravation du glaucome pour de très nombreux patients. Si ce traitement s’avère insuffisant (si le champ visuel continue de se dégrader), un traitement, soit par laser soit par chirurgie peut être proposé en fonction de l’âge et de la gravité du glaucome.
L‘intervention chirurgicale, si elle est nécessaire, est réalisée la plupart du temps sous anesthésie locale, en milieu chirurgical stérile et sous microscope. Elle consiste à inciser œil et à réaliser une petite soupape pour en abaisser la pression. Les incidents ou difficultés rencontrées durant l’intervention sont rares et imprévisibles.
Dans la grande majorité des cas, l’intervention permet d’abaisser la pression intra-oculaire à un niveau normal. Dans environ 25% des cas, il peut être nécessaire de reprendre l’utilisation de collyres anti-glaucomateux, et parfois de recourir à une nouvelle intervention. Une petite gène ou irritation oculaire peut survenir durant la résorption des fils de suture durant quelques jours à quelques semaines après l’intervention. Un larmoiement et un petit trouble visuel transitoire sont également habituellement ressentis.
Il est important de comprendre que la chirurgie du glaucome a pour objet d’abaisser la pression de l’œil et d’empêcher l’aggravation de la perte visuelle mais qu’elle ne peut à elle seule, améliorer la vision. Elle ne vise qu’à préserver la vision restante.
Les soins post-opératoires se limitent à l’instillation de collyres et parfois au port d’une protection oculaire (pansement ou coque) notamment dans les nuits qui suivent l’intervention.
La cataracte est l’intervention chirurgicale la plus pratiquée en France. Ses conditions de réalisation et sa sûreté se sont considérablement améliorées au cours des dernières années.
Votre ophtalmologiste pourra répondre à toute question complémentaire que vous souhaiteriez poser.